mardi 7 décembre 2010

Vive la neige....

Première ''tempête'' de neige hier sur Montréal...Ça vaut le coup d'en parler!

Je regarde par la fenêtre de mon appartement hier matin; pas de neige en vue, pas de rafales de vent incroyables. L'heure du gros manteau n'a pas encore sonné pour moi! Je met s donc mon manteau de fin d'automne, un léger foulard, des demi-moufles (celles qui laissent les doigts libres de tout mouvement) et, fort heureusement, ma tuque. Je me rends au travail en sifflotant. 

Plus le temps passe et plus je commence à m'inquiéter. De la fine neige tombe, pour ensuite être remplacée par encore plus de fine neige et pour finalement être projetée dans tous les sens par de fortes rafales de vent. Il est 13h, le temps peut encore changer! Mais non. Ça continue et ça empire. 

Comme la période des fêtes approche, je reste habituellement plus tard au bureau pour faire des heures supplémentaires. En ce beau lundi tout blanc, j'ai décidé de travailler jusqu'à 19h30. Très mauvaise idée! Les autobus desservant mon lieu de travail se font déjà plus rares en soirée, avec la neige ce sera pathétique. Effectivement, ce le fût, et je ne blâme pas les chauffeurs, je n'aurais vraiment pas aimé faire leur travail hier! L'autobus étant supposée passer à 19h44, je me dirige donc en direction de l'arrêt vers 19h35. Première constatation: l'entrée de l'immeuble, les trottoirs et même la rue ne sont pas déneigés! N'écoutant que mon courage, j'attache ma petite veste trop froide, je mets ma jolie tuque d'où mes oreilles dépassent et mes demi-moufles pas doublées, et je tente de me diriger vers l'arrêt d'autobus. Mais le vent s'en prend à moi, ma tuque s'exile de ma tête et la neige en profite pour entrer dans mes bottes trop courtes. Courage, à peine 600 mètres de marche!


Lorsque j'arrive à l'arrêt, ou miraculeusement il y a un abribus, une dame attend déjà. Bien évidemment elle trouve qu'il serait pertinent de me parler de la température. Je l'écoute monologuer pendant que je prie intérieurement pour que l'autobus ne soit pas trop en retard, comme si, par la force de mes pensées, elle allait arriver. Peine perdue, je vais devoir retravailler mes capacités mentales. J'entends d'une oreille distraite la dame me parler de son dilemme à choisir entre l'autobus 12 et l'autobus 168, elle qui a si peur que le 12 rallonge son temps de transport. Je lui rétorque que, en connaissance de cause, je peux lui affirmer que de prendre le 12 ne changera rien. Mais elle ne semble pas accorder beaucoup de crédibilité à mes paroles. Je l'écoute toujours discourir sur la neige, sur l'incompétence des chauffeurs et sur les imbéciles qui n'ont pas encore changé leurs pneus d'hiver, tout en pensant à la soupe chaude que je vais me concocter quand j'arriverais à la maison. 

Après quarante minutes, je n'ai plus trop de sensibilité dans mes orteils, mes doigts sont rouges et j'ai le nez qui coule. Miracle, l'autobus 12 arrive! Je me tourne vers la dame et lui conseille gentiment ''Si vous voulez essayer le 12, c'est le moment ou jamais''. Sans aucune hésitation, elle me répond ''Je ne suis pas sûre, je crois que je vais attendre le 168, il ne devrait plus tarder hein?''

Je hausse les épaules, entre au chaud dans l'autobus et me dit: ''C'est ça, continue de te les geler, pu*** de f***''.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire