mardi 14 décembre 2010

On a le choix!

La Stm a lancé il y a quelques temps un sondage donnant aux usagers du métro le droit de parole. Eh oui, chers amis, nous pouvons désormais choisir le design extérieur des nouvelles voitures de métro! Sortons fanfares et trompettes et exprimons-nous! Nous avons le choix entre trois modèles! Wow! Le premier est bleu et blanc, le deuxième est bleu avec un peu moins de blanc et le troisième est avec un peu de bleu et beaucoup de blanc. Je n'ai jamais eu autant de choix dans ma vie, je C-A-P-O-T-E. Je vais avoir de la misère à décider lequel je préfère, avec autant de choix qui s'offrent à moi! C'est comme si j'avais le choix entre quatre 0.25$ et une pièce de 1$. En plus, vive la démocratie, il n'y a rien à gagner! Ça me donne envie de perdre cinq minutes de ma vie, j'en ai plein des cinq minutes!



Pour ceux ne l'ayant pas saisi, je faisais de l'ironie. Non mais? Ils croient pouvoir nous faire oublier tous les déboires qu'ils ont connus pour choisir le constructeur en nous faisant choisir l'EXTÉRIEUR??? Pourquoi ils ne font pas un sondage pour nous demander notre avis sur le constructeur à choisir et pour avoir notre son de cloche par rapport à la configuration intérieure? Là ce serait utile. Nous pourrions leur dire que les nouvelles voitures doivent avoir un minimum d'aération, une nouvelle configuration des sièges et des barres d'appuies mieux adaptées! (j'en ai marre d'être étirée au-dessus d'une personne assise pour pouvoir me tenir, bon...) Mais cette poudre aux yeux est complètement superficielle.

Pouvons-nous juste avoir nos voitures sur pneumatiques? Nous n'aimons pas les roues en acier, c'est tout!

Pour ceux que ça intéresse vraiment d'aller voter et qui ont du temps à perdre, voici le lien:
http://www.sondagestm.com/fr/sondage.aspx

dimanche 12 décembre 2010

Transport en commun - Longue distance

J'ai de la famille et des amis dans la région de Québec. Je m'y rends donc environ 1 fois par mois. Comme je n'ai pas de voiture (et que je n'en veux pas) et que l'autobus, c'est assez dispendieux pour une pauvre étudiante, je voyage en transport en commun, que ce soit Allo-Stop ou Amigo Express. Une petite suggestion: soyez membre des deux, ça donne beaucoup plus de possibilités de départs! 

 






La semaine dernière je suis allée aider à un déménagement. Le jeudi, j'ai visité les deux sites de transport, ai choisi un départ qui convenait à mon horaire et j'ai fait mes bagages. Le vendredi, hop, en route! J'ai eu de la chance, je suis tombée sur trois filles d'environ mon âge. On a pu papoter et le voyage s'est très bien déroulé, malgré une congestion (comme toujours) en sortant de Montréal.

Le retour a par contre été moins plaisant, disons. Le gars qui offrait le ''lift'' avait un mini-van et il avait offert six places. J'étais coincée sur la banquette arrière, au milieu, entre deux autres gars qui étaient ma foi assez corpulents. Comme c'était tôt le dimanche matin, je m'endormais un tantinet. J'ai somnolé et quand je me suis réveillée, j'avais la tête posée sur l'épaule de mon voisin de droite...malaise! 

En arrivant à Montréal...euh, que dis-je, plutôt en arrivant à Laval (les conducteurs choisissent leur point de chute), j'avais les jambes engourdies et je ne sentais plus mes fesses. Je sors du mini-van, regarde le conducteur d'un air mauvais, rechigne à le payer pour tout l'inconfort qu'il m'a fait subir et me dirige vers le métro. Je crois que comme moi, beaucoup de filles ne traînent pas d'argent comptant sur elles. C'est pourquoi ce jour là je n'avais que le 15 $ prévu pour le chauffeur. Quelle ne fût pas ma surprise, en entrant dans le métro, de constater que ma carte Opus ne fonctionnait pas au Métro de Laval! En tant qu'habitante de la métropole, je n'avais pas pensé à ça! Je farfouille dans mes poches de manteau, dans le fond de ma sacoche et dans mon sac à dos et je trouve un maigre 1,28$, donc trop peu pour un billet. Je repère le distributeur de billets et je m'y dirige. Eh oui, je vais mettre 2,75$ sur ma carte de débit...circonstances obligent! 

Après un 3h de voiture inconfortable, 30 minutes de métro et 10 minutes de marche avec un sac à dos plein à craquer (j'emporte toujours trop de vêtements, je ne veut pas être prise au dépourvu!!!), je suis assez bougon. J'entre dans mon appartement, prête à critiquer n'importe quoi et n'importe qui, lorsque je sens une bonne odeur de cuisson. Un copain qui prépare à diner en souriant ne peut que nous calmer les nerfs!

La journée n'aura pas été si terrible finalement...

mardi 7 décembre 2010

Vive la neige....

Première ''tempête'' de neige hier sur Montréal...Ça vaut le coup d'en parler!

Je regarde par la fenêtre de mon appartement hier matin; pas de neige en vue, pas de rafales de vent incroyables. L'heure du gros manteau n'a pas encore sonné pour moi! Je met s donc mon manteau de fin d'automne, un léger foulard, des demi-moufles (celles qui laissent les doigts libres de tout mouvement) et, fort heureusement, ma tuque. Je me rends au travail en sifflotant. 

Plus le temps passe et plus je commence à m'inquiéter. De la fine neige tombe, pour ensuite être remplacée par encore plus de fine neige et pour finalement être projetée dans tous les sens par de fortes rafales de vent. Il est 13h, le temps peut encore changer! Mais non. Ça continue et ça empire. 

Comme la période des fêtes approche, je reste habituellement plus tard au bureau pour faire des heures supplémentaires. En ce beau lundi tout blanc, j'ai décidé de travailler jusqu'à 19h30. Très mauvaise idée! Les autobus desservant mon lieu de travail se font déjà plus rares en soirée, avec la neige ce sera pathétique. Effectivement, ce le fût, et je ne blâme pas les chauffeurs, je n'aurais vraiment pas aimé faire leur travail hier! L'autobus étant supposée passer à 19h44, je me dirige donc en direction de l'arrêt vers 19h35. Première constatation: l'entrée de l'immeuble, les trottoirs et même la rue ne sont pas déneigés! N'écoutant que mon courage, j'attache ma petite veste trop froide, je mets ma jolie tuque d'où mes oreilles dépassent et mes demi-moufles pas doublées, et je tente de me diriger vers l'arrêt d'autobus. Mais le vent s'en prend à moi, ma tuque s'exile de ma tête et la neige en profite pour entrer dans mes bottes trop courtes. Courage, à peine 600 mètres de marche!


Lorsque j'arrive à l'arrêt, ou miraculeusement il y a un abribus, une dame attend déjà. Bien évidemment elle trouve qu'il serait pertinent de me parler de la température. Je l'écoute monologuer pendant que je prie intérieurement pour que l'autobus ne soit pas trop en retard, comme si, par la force de mes pensées, elle allait arriver. Peine perdue, je vais devoir retravailler mes capacités mentales. J'entends d'une oreille distraite la dame me parler de son dilemme à choisir entre l'autobus 12 et l'autobus 168, elle qui a si peur que le 12 rallonge son temps de transport. Je lui rétorque que, en connaissance de cause, je peux lui affirmer que de prendre le 12 ne changera rien. Mais elle ne semble pas accorder beaucoup de crédibilité à mes paroles. Je l'écoute toujours discourir sur la neige, sur l'incompétence des chauffeurs et sur les imbéciles qui n'ont pas encore changé leurs pneus d'hiver, tout en pensant à la soupe chaude que je vais me concocter quand j'arriverais à la maison. 

Après quarante minutes, je n'ai plus trop de sensibilité dans mes orteils, mes doigts sont rouges et j'ai le nez qui coule. Miracle, l'autobus 12 arrive! Je me tourne vers la dame et lui conseille gentiment ''Si vous voulez essayer le 12, c'est le moment ou jamais''. Sans aucune hésitation, elle me répond ''Je ne suis pas sûre, je crois que je vais attendre le 168, il ne devrait plus tarder hein?''

Je hausse les épaules, entre au chaud dans l'autobus et me dit: ''C'est ça, continue de te les geler, pu*** de f***''.

vendredi 3 décembre 2010

Leçon d'alphabet

Aujourd'hui, nous allons faire une petite révision de l'alphabet ainsi qu'un petit cours de lecture. Prenez un petit crayon et un petit papier les amis, je commence.

Il y a donc 26 lettres dans l'alphabet, qui vont comme suit: a-b-c-d-e-f-g-h-i-j-k-l-m-n-o-p-q-r-s-t-u-v-w-x-y-z (vous pouvez chanter la chanson de l'alphabet en même temps, ça peut aider à la compréhension). Ces 26 lettres peuvent donc être agencées pour former des mots. Nous pouvons par exemple placer un ''d'' et un ''é'' côte à côte et ça donne ''dé''. Si on ajoute à cela un ''c'' , un ''h'' , un autre ''e'', un ''t'' et finalement un ''s'' , nous obtenons un mot: ''déchets''. Vous me suivez jusqu'ici? Non? Bon, alors prenons un autre exemple. Si on agence les letrtes ''p'', ''a'', ''p'', ''i'', ''e'', ''r'',  et ''s'', on obtient le mot ''papiers''! Facile comme tout hein! Ce sont deux mots bien distincts, qui ne vont pas ensemble, car entre vous et moi, le papier n'est pas un déchet, n'est-ce-pas?

Alors pourquoi, lorsque je sors à nimportequelle station de métro, je vois des poubelles, avec le mot DÉCHETS écrit bien évidence dessus, remplies à ras bord de journaux? Les poubelles cotôient habituellement de très près  les bacs de recyclage avec le mot PAPIERS écrit dessus dans le métro. Donc je me suis dit que l'éloignement physique entre les deux n'était pas la raison pour laquelle les gens jetaient les journaux à la poubelle. Qu'est ce qui peut les pousser à le faire alors, me suis-je demandé? Et tout à coup, j'ai compris. C'est la faute de l'inalphabétisation! 

Selon Statistique Canada, deux adultes sur cinq en âge de travailler ont du mal à comprendre ce qu'ils lisent : 42 % de l'ensemble des adultes canadiens en âge de travailler (16 à 65 ans) ont de la difficulté à répondre aux exigences de la vie en société. Au Québec, cette proportion grimpe à une personne sur deux.(Source: http://www.laporteouverte.info/marioraymond.2010.09.06.html)

Voilà! Tous les analphabètes du Québec prennent le métro matin et soir! Cela expliquerait pourquoi les poubelles sont pleines de journaux....mais aucunement pourquoi des analphabètes liraient un journal...hum...peut-être pour les images? Un autre mystère à démystifier!

Bref, je vous ai maintenant appris deux nouveaux mots, soit ''DÉCHETS'' et ''PAPIERS''. Tentez de les retenir, car je pourrais bien être près de vous dans le métro et vous surveiller....