lundi 25 octobre 2010

Mais pourquoi je me plains?

Mes messages précédents ont pu laisser sous-entendre que je n'aimais pas les transports en commun. Ce qui est archi faux. C'est une partie des gens qui les utilisent que je n'aime pas. Ceux qui ne savent pas vivre. Mais je me rétracte en partie: ce n'est pas mieux sur la route et les gens ne sont pas plus cordiaux. Je m'explique:

Samedi après-midi. Je me sens nostalgique et légèrement coupable; je ne suis pas allée voir ma grand-mère depuis quelques mois déjà au centre pour personnes âgées où elle est maintenant ''placée''. Et je me comprends dans le fond de ne pas y être allée, ce n'est pas l'endroit où j'ai le plus de plaisir à aller sur la Terre, une salle trop éclairée, triste, avec des personnes âgées cordées, où seulement le bruit du téléviseur et quelques toussotements viennent rompre le silence. Mais bref, en ce samedi après-midi je me décide, j'y vais. 

Mon copain me prête sa voiture, et hop, en route pour St-Césaire. Je sors du stationnement, regarde à gauche, à droite, puis encore à gauche (la leçon que mes parents m'ont apprise enfant à fait son effet on dirait...). Comme je commence à avancer, un cycliste, en Bixi on doit le préciser, sans casque, avec des sacs d'épicerie accrochés au volant, le pantalon presque pris dans le dérailleur, filant dans le vent, surgit devant moi. Bien entendu, réflexe, j'appuie sur le frein et il passe à 5 centimètres du devant de la voiture. Pourquoi, oh, pourquoi, cyclistes en Bixi inconscients, roulez-vous à contre-sens, alors que de l'autre côté de la rue se trouve une magnifique piste cyclable spécialement aménagée pour vous? Bref, encore une fois gauche, droite, gauche et je sors.

Et s'ensuit une suite de mésaventures. Je conduis tranquillement sur René-Lévesque, en direction de l'autoroute Ville-Marie et je fredonne une vieille chanson rock. Je m'arrête à une lumière rouge. Une Civic blanche se place à ma gauche, la musique ''dans le tapis''. Un jeune, casquette sur le côté et pantalon sous les fesses (j'imagine, car ce n'est pas visible dans une voiture, mais c'est évident) est au volant. La voie de gauche est réservée aux virages à gauche, c'est bien connu. Alors je ne m'attends aucunement à ce que cet idiot, aussitôt la lumière devenue verte, mette le gaz à fond et me dépasse, pour aller se placer devant moi. Résultat: semi-crise cardiaque de ma part. Je roule toujours, me remettant lentement de mes émotions. Le pont Champlain apparaît dans mon champ de vision. Les voitures roulent rapidement. Tout à coup, les voitures s'arrêtent. Je mets les freins, en espérant que la voiture s'arrête à temps, car un accident n'était pas prévu dans mon agenda de la journée. La chance est de mon côté, la voiture s'immobilise et aucune des automobiles qui me suivait ne me rentre dedans. Bouchon de circulation.


C'est bien ma veine. Heureusement, il ne fait ni trop chaud ni trop froid, c'est le seul point positif. Donc j'attends de pouvoir avancer à une vitesse raisonnable...pendant longtemps....Embraye, gas, frein, embraye, gas, frein....et l'animateur de radio qui me tombe de plus en plus sur les nerfs...et embraye, gas, frein....Une heure et des poussières plus tard, le pont est traversé, j'ai réussi à contenir ma frustration, néanmoins une petite veine palpite au coin de mon oeil. Ça devrait passer. Je roule pendant une dizaine de minutes, et, encore une fois, bouchon. Non!?! Mais qu'ai-je fait de mal pour mériter un tel calvaire? Évidemment rien, mais je suis en droit de me poser la question tout de même! J'écourte mon récit de avance-arrête-avance-arrête, question de ne pas revivre ce dur moment une autre fois.

Vingt minutes plus tard, je reprend ma vitesse de croisière et, me dis-je, ma sortie ne doit plus être loin! Prévoyante que je suis, avant mon départ, j'ai imprimé une belle petite carte avec Google Map. Le seul problème est que je l'ai oubliée. Eh oui, je suis parfois dans les nuages. Plutôt que de m'arrêter sur l'accotement, de me rouler en boule et de pleurer, je me concentre et essaye de me rappeler le numéro de la sortie. Je l'ai tout de même vue cette carte! Les chiffres défilent, 86? Non...plus bas...68? Hum, peut-être. Je me souviens finalement que la technologie existe et j'appelle à la maison pour me faire dicter le chemin. Évidemment mon copain se fout de ma gueule et, une fois qu'il a fini de rire, me dicte le chemin, que je note dans ma main.(Peu de danger que j'oublie ou que je perde ma main quelque part!)

Finalement j'arrive devant la résidence et me stationne. Je passe quelques temps avec ma grand-mère, remet mon manteau et sort. Je regarde la voiture, découragée. Espérons que le chemin de retour se passera mieux...

Allons-y d'un petit conseil à tous ceux qui ne savent pas conduire, que ce soit un vélo, une voiture ou une soucoupe volante: restez chez vous! La vie en voiture est trop dure! Et je  vais m'en donner un en même temps: fais donc la même chose!

jeudi 14 octobre 2010

La hiérarchie d'arrivée

Lundi matin, 7h30, station de métro Berri-Uqam. Comme tous les lundis matin, les gens semblent de mauvais poil, irrités et bougons. Moi de même. Je descend vers l'aire d'attente de la ligne orange, direction Côte-Vertu. Comme cela était à prévoir, le métro vient de me filer sous le nez et la foule fraichement débarquée du wagon déferle vers moi avec une rapidité déconcertante. Je nage en sens inverse, essayant de repérer le meilleur chemin à prendre pour me rendre à destination sans trop d'ecchymose, d'éraflures et avec tous mes membres. Il est bien connu que chaque personne est toujours plus pressée que sa voisine. C'est pourquoi de la bousculade, il y en a. Deux minutes plus tard, tout va bien, je suis toujours debout, rendue au bord du quai, un peu essoufflée certes mais toujours en vie.

                         

Le seul avantage notable de rater le métro est d'être ensuite la première personne qui pourra y pénétrer  et peut-être, si la chance est de notre côté, dénicher une place assise, nous évitant ainsi d'être coincés debout entre la porte et un monsieur qui a oublié tout le bonheur que pouvait procurer une bonne douche bien chaude. Bref, je me place à l'extérieur des jolies petites lignes que la STM a eu la bonté de peindre sur le sol, nombreuses flèches à l'appui, pour expliquer aux gens disons moins ''doués'' que s'ils sont devant la porte, les gens à l'intérieur du wagon ne pourront pas sortir.

                                  

Il est à noter qu'une photo de ces charmantes indications a été ajoutée pour faciliter la compréhension du sujet et ainsi de permettre aux ''personnes moins logiques'' de bien les reconnaître. Donc, comme susmentionné, je suis à l'extérieur des lignes et j'attends que les portes s'ouvrent. Comme il fallait s'y attendre, une dame pincée vient se placer directement au centre des lignes, directement en face des portes, directement là où il ne faut pas. C'est à ce moment que les portes s'ouvrent et que je me dis, en pensée (en espérant avoir assez de contrôle pour ne pas le dire tout haut) : ''J'étais là avant madame! Je mérite un siège plus que vous!'' Évidemment, quand les gens commencent à sortir, elle reste bien en place, tel un roc au milieu d'une tempête. Rien ne la fera bouger, elle se croit dans son droit, à sa place dans l'univers, enfin, elle vaut mieux que tous! 

Comme les ressortissants se butent à elle au sortir, la vidange du métro se fait plus lentement. Ceux qui comme moi attendaient sur le côté commencent à pousser pour entrer, tassent ceux qui tentent tant bien que mal de sortir et me dépassent. La petite madame pincée est en tête du peloton et me pique le seul siège libre restant dans le wagon. Quand je pénètre enfin à mon tour, je me retrouve coincée entre une étudiante qui doit trainer des roches dans son sac et qui prend un vilain plaisir à m'en donner des coups, un vieux monsieur qui se mouche dans un mouchoir en tissu sans cesse (vous avez bien lu, un mouchoir en tissu!), et la porte. De mon oeil collé sur cette porte, je vois de suspectes traces de doigts. 

Je devrais peut-être être plus agressive demain...

vendredi 1 octobre 2010

Il ne fait pas si chaud!

Je pourrais vous parler d'une mésaventure survenue hier et qui impliquait une course pour attraper l'autobus, une petite mouche et mon oeil meurtri. Mais je préfère donner mon opinion sur un sujet d'actualité, ou presque, soit la climatisation dans le métro et dans les autobus.

Un certain politicien, dont je tairai le nom, veut climatiser  les voitures de métro. Est-ce que je me trompe ou Montréal n'est pas une ville se trouvant en plein coeur du Sahara? Nous sommes au Québec. Les gens se plaignent l'hiver et chialent quand il fait trop chaud. Il ne fait pourtant pas si chaud pendant longtemps. À quoi bon dépenser des sommes astronomiques pour climatiser le transport en commun dans lequel nous sommes environ assis 10 minutes? Et toi, oui, toi qui porte deux vestes, un foulard, des gants, un habit de motoneige et un ensemble d'astronaute par-dessus, quel est ton problème? Enlève quelques épaisseurs et tu verras qu'il fait moins chaud qu'il n'y paraît! Certains diront qu'il fait plus chaud car il y a beaucoup de gens dans le métro. Peut-être, mais si personne ne le prend, à quoi sert-il? Une chance pour vous que vous n'habitez pas au Japon! Là, vous auriez de quoi vous plaindre!


Nous pourrions exiger des petites voitures individuelles climatisées et conduites par des robots venus du futur dans nos tunnels souterrains. Nous y serions si bien. Et j'y pense, nous pourrions également mettre Montréal sous un globe climatisé aussi! Pensez aux gens qui doivent marcher sous la torride chaleur du soleil pour se rendre jusqu'à la bouche de métro!

Pour ce qui est des autobus, est-ce que quelqu'un de sensé voit réellement l'intérêt de la climatisation? Ouvrez les vitres, c'est tout! Mais non, je vous jure que ce n'est pas compliqué, il y a probablement même des instructions d'écrites près des fenêtres pour les gens qui ne sont pas très développés au niveau rationnel. Quelques pistes de solutions pour les moins débrouillards:
1) Évitez les heures de pointe si possible, il y aura moins de monde dans les transports;
2) Déménagez près de votre emploi s'il ne se trouve pas dans la jungle;
3) Essayez la marche, quelques pas ne vous tuerons pas.

Alors voilà, suivez ces quelques règles et mes déplacements vont aller beaucoup mieux!